
Association Paris Guqin
巴黎古琴

古琴
La Cithare Qin chinoise (guqin)
La cithare qin ou guqin 古琴 est l’un des plus anciens instruments chinois à cordes pincées. Mentionnée dès le VIIè siècle av. J.C. dans le Canon des poèmes 诗经, la pratique du qin s’est étendue des couches populaires à la cour impériale, de la noblesse aristocratique aux classes cultivées pour devenir, dès l’époque de Confucius, l’un des instruments privilégiés des lettrés.
D’une grande richesse émotionnelle, la musique du qin allie dans un jeu subtil les forces complémentaires du plein et du vide. Cet instrument incarne la quintessence de la culture taoïste par une vibration qui communique l’être à l’univers dans l’art. Les mélodies font le plus souvent allusion à des descriptions de la nature, une vision métaphorique qui s’exprime jusque dans la gestuelle de l’interprète.
Le Guqin et sa musique ont été inscrits par l’UNESCO en 2003 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Le Guqin et son origine
Tout au long du fleuve d’histoire de la Chine ancienne, le style de vie avec le Qin a démarré son chemin depuis au moins 3 mille ans. À cette époque, des activités culturelles furent élaborées régionalement, et elles ont mené à la pénétration de cet instrument vers la classe des intellectuels. Le Qin est considéré comme un itinéraire pour aider les hommes à s’accomplir moralement, il est ainsi défini comme un objet de plus haute vertu.
Pour que chaque note soit une découverte, la structure, la façon de fabrication par l’artisan, l’origine de l’instrument, la technique tactile, et aussi l’attitude du coeur, tous ces aspects sont des études précieuses attendant que les personnes de sagesse les explorent.
Une autre était selon «Yueji – l’Histoire de Musique» : Shun le Grand (un souverain mythique de l’antiquité chinoise; l’un des Cinq Empereurs) créa le Qin à cinq cordes pour la chanson «Vent du Sud» ,en vue de louer la grâce de la nature pour ses peuples.
La dernière fait partie du mythe de Huangdi (l’Empereur Jaune, considéré comme le père de la civilisation chinoise), l’invention de Qin est liée à la production de la soie, en voyant que les cordes de Qin sont en soie.
Plusieurs explications de son origine ont été dévoilées. Une était selon la légende de Fuxi (l’un des trois Augustes), caractérisé dans le livre ancien «Qin Cao». Celui de ses textes qui traitent de cet instrument, a été écrit par le politique et écrivain remarquable, Cai Yung, à la dynastie Han: Fuxi créa le Qin afin de se défendre contre la malice et la luxure et aider le joueur à se raffiner, à rejoindre sa nature.
Le Qin(Guqin) ne ressemble pas aux autres instruments traditionnels chinois. Il est défini par l’histoire comme l’instrument dans la classe des intellectuels et occupe une place glorieuse, Le Qin est appelé ‘’ l’instrument des Saints” ,il produit une musique dont les sons viennent des temps primitifs.
En 1780, le père Jean Joseph Marie Amiot publia un livre sur la musique chinoise. Il était impréssionné par le sens profond de Qin auprès des intellectuels chinois.
L’instrument musical exclusif dans la classe des intellectuels
Il écrivait: ” À la fin, les Chinois affirment que la nature, la forme, et toutes les choses en rapport avec le Qin sont une grande sagesse, chacune exprime un sens et interprète un symbole. Ils disent encore que le son de Qin chasse l’obscurité du coeur, apaise la passion d’un homme. Pourtant, si l’homme voudrait porter ses fruits, il faut d’abord qi’il soit érudit. Seulement les saints savent jouer de Qin. Les autres se réjouissent de méditer en plongeant dans la profonde sérénité.”
(J.J.M.Amiot, Mémoires sur la musique des Chinois tant anciens que moderne)
Les savants occidentaux ont souvent remarqué le Qin: Georges Soulié de Morant a donné une description générale en appliquant une certaine longueur à dépeindre la méthode de technique tactile. Maurice Courant a discuté soigneusement de cet instrument et du réglage. Louis Laloy a traité à fond plus au sens de Qin.
( George Soulié de Morant, La Musique en Chine
Maurice Courant, Essai Historique Sur la Musique Classique des Chinois
Louis Laloy, La Musique Chinoise )
Caractéristiques de sa musique et sa maîtrise
La Musique Qin se différencie des autres musiques traditionnelles chinoises par ses caractéristiques et la place éminente qu’elle occupe dans la vie de la classe intellectuelle, cet instrument est absolument unique. Ils est plus facile d’esquisser un portrait du Qin d’une manière indirecte en le comparant à d’autres instruments.
Le Qin ne ressemble pas aux autres instruments à cordes connus, comme l’Erhu, le Pipa ou le Yueqin(luth Lune). Ces instruments mentionnés sont mélodieux, ainsi ils peuvent être appréciés par un public ayant l’oreille musicale, même s’ils paraissent étrange au début. Nos oreilles se seront ajustées aux tons élégants et aux morceaux de musique. Alors ces musique sont compréhensibles.
Au contraire, le Qin n’est pas si accessible puisque sa musique ne donne la priorité à la mélodie. La beauté de sa musique n’existe pas dans des mélodies continuelles, mais dans chaque note individuelle.
« Faire des sons une peinture » est éventuellement une manière de décrire sa nature.
Méthode tactile
Jouer de Qin, c’est la question de tactilité. Il est nécessaire qu’un joueur maîtrise les techniques des mains jusqu’à ce qu’elles soient adroites, ce qui usuellement exige du temps, pour enfin pouvoir jouer un morceau.
Chaque note existe distinctement et appelle une sensation singulière d’un homme. En jouant de Qin, le timbre est considéré comme l’importance. La même note s’enrichit selon des techniques différentes.
Afin de comprendre et goûter la musique de Qin, il vaut mieux que nos oreilles apprennent à identifier les nuances des sons. Ces derniers, qui se laissent influencer de façon très compliquée, ont des transformations, grâce aux différentes techniques tactiles. Les sentiment suscités par les notes viennent l’un après l’autre, font vibrer l’auditeur puis donnent l’image de la source d’inspiration du compositeur.
Apprendre à jouer de Qin, c’est semblable au piano ou au violon, cela exige un l’entraînement assidu et régulier. Néanmoins, la compensation de ces efforts est un retour à la source de la culture antique chinoise à travers le Qin.
Traduit d'un extrait du livre écrit par sinologue
Robert van Gulik
The Lore of the Chinese Lute: An essay in the idealogy of the Ch'in
First publised in English,Monumenta Nipponica, Tokyo, 1940.

